Qu’est-ce que les risques psychosociaux ?
Selon le Code du travail numérique, les risques psychosociaux sont « des risques liés à l’environnement professionnel qui portent atteinte à la santé physique et mentale des travailleurs. Ils sont à l’interface de l’individu (psycho) et de sa situation de travail (social) ».
Les risques psychosociaux (RPS) se manifestent dans des contextes professionnels où l’on rencontre, de manière combinée ou non :
• du stress : un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face (manque de moyens, charge de travail excessive, délais serrés…).
• des violences internes : des actes exercés contre un ou plusieurs salariés par des personnes de l’entreprise (harcèlement moral ou sexuel, conflits, mise à l’écart…).
• des violences externes : des actes commis à l’encontre des salariés par des individus extérieurs à l’entreprise (insultes, menaces, agressions, incivilités…).
À savoir : Les RPS peuvent affecter toutes les entreprises, indépendamment de leur taille et de leur secteur d’activité. De plus, tous les salariés, quel que soit leur sexe, leur âge, leur métier ou leur position hiérarchique, peuvent être exposés aux risques psychosociaux.
Quels sont les principaux facteurs de risques
psychosociaux ?
Les facteurs à l’origine des risques psychosociaux sont regroupés en 6 catégories.
Intensité et temps de travail
Cette catégorie englobe les exigences psychologiques et les efforts requis dans le cadre professionnel. Elle inclut également la pression liée à des charges de travail élevées et à des périodes d’activité prolongées.
Exemples : surcharge de travail, interruptions fréquentes, objectifs irréalistes ou flous, longues journées de travail, horaires de travail atypiques ou imprévisibles, instructions contradictoires…
Exigences émotionnelles
Certains métiers exigent une gestion constante des émotions, telle que la compassion ou la résilience face à des situations difficiles.
Exemples : contact avec la souffrance ou la détresse humaine, obligation de sourire, exigence de devoir dissimuler ses émotions…
Manque d’autonomie
Il s’agit du sentiment de ne pas être pleinement acteur de son travail, de ressentir un manque de contrôle sur ses tâches et d’avoir une capacité limitée à prendre des décisions.
Exemples : marges de manoeuvre limitées pour réaliser des tâches, contraintes de rythme de travail, sous-utilisation des compétences professionnelles, impossibilité de participer aux prises de décision…
Conflits de valeurs
Les conflits de valeurs surviennent lorsque les convictions personnelles, sociales et professionnelles d’un individu entrent en discordance avec celles de l’entreprise ou de ses collègues.
Exemples : absence de fierté pour son travail, sentiment de réaliser un travail dénué de sens…
Insécurité de la situation de travail
Cette catégorie englobe toutes les inquiétudes liées à la stabilité professionnelle, incluant à la fois l’insécurité socio-économique et le risque de changements non maîtrisés dans la nature des tâches professionnelles et des conditions de travail.
Exemples : crainte de perdre son emploi, maintien incertain du niveau de salaire, contrat de travail précaire, restructurations, incertitudes quant à l’avenir de sa profession…
Quelles sont les conséquences des RPS ?
Conséquences pour les collaborateurs
• Problèmes physiques : Les RPS peuvent entraîner divers troubles tels que des difficultés à dormir, des maux de tête, des troubles musculo squelettiques, des maladies cardiovasculaires…
• Problèmes de santé mentale : Les risques psychosociaux contribuent au développement de troubles mentaux tels que le stress, l’anxiété, la dépression, voire des tendances suicidaires.
• Épuisement professionnel (burnout) : Les conditions de travail stressantes et les pressions constantes peuvent conduire les collaborateurs à l’épuisement professionnel.
• Difficultés relationnelles : Les tensions au travail peuvent engendrer des problèmes relationnels avec les collègues et la hiérarchie, mais aussi à la maison, impactant la vie personnelle des collaborateurs.
• Réduction de la satisfaction au travail : Des conditions de travail défavorables conduisent à une diminution de la satisfaction au travail, affectant l’épanouissement professionnel des salariés.
Conséquences pour les entreprises
• Diminution de la productivité : Des salariés confrontés à des RPS sont moins productifs en raison de la fatigue mentale, d’une baisse de motivation et d’une implication moindre dans leurs responsabilités professionnelles.
• Baisse de la créativité et de l’innovation : Les risques psychosociaux créent un climat peu propice à l’émergence d’idées novatrices, limitant ainsi le potentiel créatif des collaborateurs.
• Absentéisme et rotation du personnel : Les salariés confrontés à des RPS sont plus susceptibles de s’absenter pour des raisons de santé et peuvent chercher des environnements de travail plus sains, entraînant un taux élevé de rotation du personnel.
• Détérioration de l’image de l’entreprise : Les risques psychosociaux peuvent nuire à la réputation de l’entreprise, tant en interne qu’en externe. Cela peut avoir des répercussions néfastes sur la perception des investisseurs, l’attraction de talents, ainsi que sur la fidélité des collaborateurs et des clients.
Vous souhaitez prévenir les risques psychosociaux au sein de votre entreprise pour améliorer la qualité de vie au travail de vos collaborateurs ? Yoburo peut vous accompagner dans cette démarche en vous proposant un programme QVCT sur mesure. Si vous souhaitez plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter.
Comment prévenir les risques psychosociaux ?
Ci-dessous, vous trouverez quelques conseils pour prévenir au mieux les risques psychosociaux au travail.
Donner du sens au travail
Donner du sens au travail de vos collaborateurs est essentiel pour prévenir les RPS. En effet, les collaborateurs qui appréhendent positivement leur travail connaissent un épanouissement professionnel renforcé, percevant leurs tâches comme utiles et cohérentes avec leurs aspirations et leurs valeurs. Un travail imprégné de sens consolide l’estime de soi, intensifie la motivation et cultive le sentiment d’appartenance des collaborateurs.
Voici quelques pistes d’action à mettre en place pour donner du sens au travail de vos collaborateurs :
• Impliquer vos collaborateurs aux projets de l’entreprise : co-construire les projets de l’entreprise avec eux, leur assigner des rôles et des objectifs permettant une utilisation optimale de leurs compétences, les tenir informés des avancées et des progrès de l’entreprise, etc.
• Développer l’autonomie de vos collaborateurs : les responsabiliser, les encourager à prendre des initiatives et à participer aux prises de décision, etc.
• Favoriser le développement des compétences de vos collaborateurs : proposer des formations professionnelles, favoriser l’évolution de carrière, encourager la polyvalence, etc.
• Avoir de la reconnaissance pour le travail de vos collaborateurs : soutenir les efforts et valoriser le potentiel de chacun, exprimer régulièrement des retours positifs sur l’impact des actions de vos collaborateurs sur le développement de l’entreprise…
Pour en savoir plus à ce sujet, nous vous invitons à lire notre article Donner du sens au travail des collaborateurs.
Favoriser l’équilibre vie professionnelle et personnelle
Favoriser l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle est un levier majeur pour prévenir les risques psychosociaux, car cet équilibre est essentiel au bien-être des collaborateurs. En effet, un travail qui empiète trop sur la vie privée de vos collaborateurs peut avoir des conséquences néfastes sur leur santé mentale et leurs performances professionnelles (anxiété, stress, troubles de l’humeur, insomnies, burnout, baisse de productivité, démotivation, etc.).
Pour faciliter la conciliation travail / vie privée de vos collaborateurs, voici quelques exemples d’actions à mettre en place :
• Respecter le droit à la déconnexion : élaborer une charte de droit à la déconnexion, respecter les temps de repos, encourager vos collaborateurs à avoir une utilisation raisonnée des outils numériques, les sensibiliser à l’hyperconnexion, etc.
• Veiller à la charge de travail de vos collaborateurs : mettre en place des indicateurs de suivi pour observer si la charge de travail de vos collaborateurs est ponctuelle ou récurrente et si elle est bien répartie dans le temps et entre les travailleurs.
• Optimiser les conditions de travail : accorder des journées de télétravail, proposer des horaires de travail flexibles, fixer des horaires de réunions compatibles avec la vie familiale, instaurer la semaine de 4 jours, informer vos collaborateurs le plus en amont possible de leur planning ou de tout changement à venir…
Mettre en place un programme anti-stress
Limiter le stress au travail en proposant un programme anti-stress à vos collaborateurs est également une solution incontournable pour prévenir et anticiper les risques psychosociaux. Comme le souligne le ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, « Il n’y a pas de bon stress. Le stress au travail n’est pas un mal nécessaire ». En effet, le stress chronique est un véritable fléau pour la santé des collaborateurs. Pour plus de détails à ce sujet, n’hésitez pas à consulter notre article Le stress au travail.
Voici quelques exemples d’activités à mettre en place pour limiter le stress au travail :
• Des activités sportives pour aider vos collaborateurs à décompresser, s’aérer l’esprit, se défouler et évacuer toutes les tensions.
• Des ateliers bien-être pour offrir à vos collaborateurs l’opportunité de se ressourcer, de regagner en énergie, de lâcher prise et de vivre pleinement le moment présent.
• Des conférences pour aider vos collaborateurs à mieux comprendre, appréhender et gérer le stress au quotidien.
Développer une culture d’entreprise bienveillante
Développer une culture d’entreprise axée sur la bienveillance contribue à créer un environnement de travail agréable et positif, où vos employés se sentent valorisés et soutenus. Cette culture favorise également des relations professionnelles de qualité et renforce la cohésion entre vos collaborateurs.
Pour créer une culture d’entreprise bienveillante, voici quelques pistes :
• Bannir les violences internes et externes : intervenir lors de conflits, éviter de créer de la concurrence entre vos collaborateurs, former vos équipes à la gestion des situations tendues, etc.
• Adopter la communication non violente (CNV) : utiliser l’écoute active, communiquer sans interpréter ni émettre de jugements, formuler des demandes de façon positive, simple, claire, précise et explicite, etc.
• Créer un environnement professionnel équitable et éthique : garantir l’équité salariale, avoir un processus de recrutement transparent, mettre en place des politiques antidiscrimination, etc.
• Promouvoir un management bienveillant : encourager une gestion axée sur l’empathie, le respect, la reconnaissance, le développement professionnel et la collaboration.
Vous souhaitez prévenir les risques psychosociaux au sein de votre entreprise ? Yoburo peut vous accompagner dans cette démarche en vous proposant de nombreuses solutions QVT :
• Des conférences : prévenir les RPS, la santé mentale au travail, la gestion des émotions, la communication non violente, le droit à la déconnexion, l’équilibre vie pro / vie perso…
• Des activités sportives : yoga, Pilates, renforcement musculaire, cardio boxing, Tai-Chi, Qi Gong, circuit training, stretching, etc.
• Des ateliers bien-être : méditation, sophrologie, yoga du rire, massages, atelier de gestion du stress…
Nous nous adaptons à votre secteur d’activité, vos envies et besoins pour vous proposer un programme QVT sur mesure ! Si vous souhaitez plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter.
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